Le pont Girault est un lieu rempli de poésie, de légendes et d’histoires.

Le pont Girault est un lieu rempli de poésie, de légendes et d’histoires.


Il est un lieu magique auprès duquel le promeneur, en quête de beauté et d’histoire locale, peut accéder facilement. Il s’agit du pont Girault, dit aussi pont Romain, un pont gallo-romain du XIIIe reliant autrefois les communes d’Esvres et de Saint-Branchs.

Par le passé, ce coquelicot de pierre fut emprunté par Jeanne d’Arc, en route pour Chinon en 1429, pour aller chercher son épée dans l’église de Sainte-Catherine-de-Fierbois. Ce monument, encore préservé, est composé de trois arches inégales en ogive construit sur l’ancien chemin qui relie Amboise et Poitiers. Il facilite alors le franchissement de la rivière l’Échandon au bénéfice des pèlerins de la route d’Espagne vers Saint-Jacques-de-Compostelle, qui devaient jusqu’alors traverser le cours d’eau à gué.
Plusieurs légendes courent sur ce pont. À l’époque gallo-romaine, il n’y avait pas de pont mais un gué et cet axe était une voie romaine apparemment très empruntée. Elle le sera d’autant plus qu’elle deviendra un morceau de la Via Turenonsis, un des quatre chemins français vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Ce pont est aussi dénommé pont aux fées. Selon la légende, le seigneur de Montchenain aurait décidé de sa construction au cours de la guerre de Cent Ans, mais ne trouvant personne pour mener à bien ce chantier, il aurait fait appel au « petit peuple des fées ». Le seigneur s’agenouille devant un très vieux chêne, demeure des dames blanches, et prie. Pendant la nuit, les fées se mettent au travail mais la châtelaine, ne voyant pas rentrer son mari, vient à sa rencontre. Les fées disparaissent et le mauvais génie de l’eau en profite pour soulever le pont de ses épaules ce qui en dessine les magnifiques courbes.
Actuellement, il fait le bonheur des randonneurs et des amateurs de trails qui le traversent le vélo sur l’épaule.