26/09/2015

RETOUR EN IMAGES SUR LES JOURNÉES DU PATRIMOINE 2015 A AVON LES ROCHES

BEAUCOUP DE VISITEURS POUR LES JOURNÉES DU PATRIMOINE 2015  






Secrets d'histoire, petit patrimoine caché ou patrimoine du XXIe siècle... comme chaque année, une invitation était lancée pour découvrir ou redécouvrir le patrimoine de la commune.
De très nombreux visiteurs venus d’Avon ou des environs mais aussi de l’agglomération tourangelle, du Chinonais, de Bretagne, entre autres,  ont répondu à l'invitation. 

Le dimanche, c'est avec la visite commentée de l'église  Notre Dame d'Avon que débutait le circuit découverte du patrimoine Avonais. Emmenées par M. Jean-Louis Rabusseau, un passionné d'histoire, les personnes présentes ont pu découvrir ensuite la ferme solaire de Rocheberland mise en service en janvier 2012. 
De retour vers le village, une petite halte au cœur d'un hameau plein de charme leur permettait de découvrir le lavoir bien caché du Puy Chauveau.  Un peu plus bas, le lavoir et la fontaine Ste Marie suscitaient  beaucoup d'admiration pour son fleurissement exceptionnel.













Découverte du parc photovoltaïque de Rocheberland










Lavoir de la fontaine Ste Marie

La fontaine Sainte Marie


A Avon-les-Roches, les vestiges de la Collégiale et du château des Roches Tranchelion suscitent toujours beaucoup d’intérêt et… d’interrogations.
Pendant ces deux jours, c'est avec beaucoup de curiosité et de plaisir que de très nombreux visiteurs sont partis à la découverte de « Tranches de vie et d’histoires aux Roches Tranchelion » sous la houlette de nos deux guides,   Mme Claudine Lagoutte, Présidente de l'association "Les Amis des Roches Tranchelion" et Mme Jeanne-Marie Ingelaere, Présidente de l'Office de Tourisme du Bouchardais. 

De très bons moments partagés sous un soleil radieux ! 





Découverte des Roches Tranchelion avec Mme Claudine Lagoutte.










Les vestiges du Château des Roches Tranchelion






Mmes Chantal Brayault et Nadine Autechaud 

ont assuré l'accueil d'une trentaine de  visiteurs le dimanche après-midi.

Merci à toutes les personnes qui nous ont fait le plaisir de venir nous retrouver pour ces deux journées du patrimoine et un grand merci à  ceux qui y ont contribué, en particulier nos guides bénévoles : Mme Claudine Lagoutte, Mme Jeanne-Marie Ingelaere et M. Jean-Louis Rabusseau ainsi que Mme Chantal Brayault et Nadine Autechaud pour leur présence.

Ci-dessous, un peu d'histoire à propos de notre patrimoine...



Construite vers 1120, l’église primitive fut rebâtie et agrandie au XIIIème siècle mais le porche fut conservé. Celui-ci fut très tôt reconnu comme le plus beau de Touraine avec celui de LOCHES (J.J. Bourassé - La Touraine 1851) et fut classé à l’inventaire des monuments et sites dès 1908. Son originalité réside dans l’abondance et la variété des décors ainsi que dans la diversité des influences.
A l’intérieur, dans la partie nord de l’édicule on peut découvrir, gravé sur un quartier de pierre, un graffiti authentifié du XVème, relatant la mort de Charles le Téméraire. 
Dans l’église d’architecture gothique, on notera la sobriété et l’équilibre des formes ainsi que la qualité du matériau : ce tuffeau blanc de Touraine au grain si fin. 
On remarquera enfin le bénitier du XIIème siècle inscrit à l’inventaire des monuments et sites depuis 1965. Les vitraux datant de 1875 ont été restaurés et remis en place par M. VAN GUY, en 2002.
L’ÉNIGME DU PORCHE... 
Le narthex qui fait toute l’originalité de l’église d’Avon les Roches accueillait les pénitents dans la chrétienté primitive. 
Notre église est un des monuments religieux les plus remarquables de Touraine par son porche du XIIème siècle avec ses arcades en plein cintre, ses colonnettes à chapiteaux historiés. 
Ses archivoltes sculptées au dessus des voussoirs s’agrémentent de palmes et statuettes représentant les apôtres, motifs décoratifs d’époque que l’on retrouve sur quelques autres édifices tourangeaux. 
Mais le porche d’Avon attire touristes et aussi historiens par une inscription unique gravée à l’intérieur en écriture gothique, qui en fait son authenticité du XVème siècle relatant la mort de Charles le Téméraire Duc de Bourgogne. 
Longtemps ce graffiti posa trois problèmes : déchiffrage exact du texte, sa date, son auteur… Les deux premiers furent résolus avec opiniâtreté par l’historien de la vallée de l’Indre, Monsieur J. Maurice en 1949.
Le texte : «’AN MYL IIIICLXXVI DEVANT NANCY DEDANS LORRENE FUT TUE LE DUC DE BORGOIGNE LA VIGILE DE LA TYPHOINE». 
Orthographe d’époque, vigile désignant en latin le jour qui précède une fête religieuse et Typhoine désignant sous plusieurs orthographes pendant tout le Moyen Age la fête des Rois, donc il s’agit bien du 5 janvier, veille de l’épiphanie. 
La date : à l’époque de l’événement, l’année débutait à Pâques, le calendrier actuel avec le départ en janvier est postérieur de près d’un siècle, donc pour nous actuellement en 1477 et à l’époque 1476.
L’auteur : reste là l’interrogation, «Est-ce l’un des soldats du Téméraire, prisonnier à Chinon, (on dit bien que d’aucuns originaires de Dijon fabriquèrent de la moutarde du nom de Chinon), est-ce un fidèle du Roi René de Loraine qui possédait aussi l’Anjou tout proche, est-ce un desservant du Roi ou de l’église ? 
L’écrit est simple, sans signe de reconnaissance, relatant simplement le fait.

Les Roches Tranchelion 




Vestiges du château des Roches 
Juchées entre ciel et terre sur un éperon rocheux, les vestiges de la collégiale et du château des Roches, auréolés du mystère de leur légende défient le temps et la curiosité. La collégiale du XVIème très endommagée laisse entrevoir sa magnificence passée. Elle représente avec l’église de Montrésor, la chapelle de Champigny-sur-Veude et de Rigny-Ussé, les seuls exemples d’architecture religieuse de la renaissance tourangelle. Sa façade à peu près intacte d’un style flamboyant à colonnettes et médaillons dénote une influence italienne certaine. La sobriété du décor et la légèreté des formes, en font un joyau de l’art renaissance. Construite en 1524 par LANCELOT de la Touche, panetier du roi, elle abritait un collège de cinq chanoines. Contrairement au château détruit depuis au moins la fin du XVIIème, elle se maintint jusqu’à la Révolution qu’elle traversa intacte, avant d’être victime de l’ignorance et du vandalisme. En 1855, elle était déjà dans l’état où nous la voyons aujourd’hui. Du château du XVème, il ne reste que quelques pans de muraille et une tour de défense, Guillaume de Tranchelion, Seigneur de Palluau dans l’Indre, le fit construire en 1420. Le château et son seigneur devaient jouir d’un prestige suffisant pour que Charles VII et Louis XI décident d’y séjourner à plusieurs reprises de 1449 à 1461. En juillet 1449 s’est tenu le grand Conseil du Royaume par le Roi Charles VII. C’est ici qu’à été décidé la reprise de la lutte et de la reconquête définitive du territoire français sur les Anglais.



Avon-les-Roches est riche en points d'eau avec ses sources, fontaines et ruisseaux qui alimentent neuf lavoirs répartis dans nos hameaux. Beaucoup de ces hameaux, au XIXème et XXème siècle jusqu'aux années 1960/1970, avaient aussi des abreuvoirs aménagés où les bêtes en allant et revenant de paître s'abreuvaient longuement.

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