Ces livres font revivre les Bouchardais morts en 14-18
Dans le cadre du devoir de Mémoire, l'association "Historiens en Bouchardais" tiendra une permanence dans les locaux de la Communauté de Communes TVV(14 Route de Chinon à Panzoult- sortie de L'Ile Bouchard direction Chinon, rive droite).
Elle proposera les 15 ouvrages, présentant commune par commune, qui étaient ces hommes, les Poilus du Bouchardais, morts pour la France.
Du 19 au 23 novembre inclus, de 10h à 12h: vente et possibilité de dédicace. Ceci complète les dépôts en mairie, la vente au Super U ou directement auprès des membres de l'association.
(Pour information: l'association a obtenu le Label du Centenaire dès 2014.)
Outre le destin de ces héros, chaque livre dresse le contexte dans lequel se trouvait chaque commune avant guerre.
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Éric Labayle, l’éditeur : « Il y a dans ces ouvrages une épaisseur humaine de chacun des soldats morts pour la France ».
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Yves Denis avec les quinze livres qui mettent en lumière les 360 poilus du Bouchardais morts pour la France.
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L’association Historiens en Bouchardais publie quinze livres qui retracent la vie des 360 morts du Bouchardais durant la Première Guerre mondiale.
Le 30 octobre dernier a été l’aboutissement d’un travail de longue haleine pour Yves Denis et la dizaine de membres de l’association Historiens en Bouchardais. Après trois ans de recherche, de tâtonnements, d’écriture et de réécriture, ces derniers publient quinze livres (un par commune) qui nous font faire un bond d’un siècle en arrière et mettent en lumière les 360 poilus du Bouchardais morts pour la France durant les heures sombres de la Grande Guerre.
« On a travaillé avec l’acte d’état civil. On a essayé de reconstituer leur milieu familial, professionnel, s’ils étaient mariés, leur parcours militaire… Et évidemment, leur engagement dans la guerre, le régiment auquel ils avaient été affectés, les campagnes qu’ils ont pu faire et les conditions dans lesquelles ils sont morts », confie Yves Denis, président de l’association.
Ce travail, effectué à l’aide des journaux des marches et des opérations ainsi que des historiques de régiment, met (presque) « à nu » les poilus du Bouchardais.
« Il y a dans ces ouvrages une épaisseur humaine des soldats, une substance historique que l’on ne retrouve pas dans des travaux similaires », souligne Éric Labayle, tout en admettant avoir dans un premier temps hésité avant de les éditer.
“ Des personnalités et des destins complètement étonnants ”« On a travaillé avec l’acte d’état civil. On a essayé de reconstituer leur milieu familial, professionnel, s’ils étaient mariés, leur parcours militaire… Et évidemment, leur engagement dans la guerre, le régiment auquel ils avaient été affectés, les campagnes qu’ils ont pu faire et les conditions dans lesquelles ils sont morts », confie Yves Denis, président de l’association.
Ce travail, effectué à l’aide des journaux des marches et des opérations ainsi que des historiques de régiment, met (presque) « à nu » les poilus du Bouchardais.
« Il y a dans ces ouvrages une épaisseur humaine des soldats, une substance historique que l’on ne retrouve pas dans des travaux similaires », souligne Éric Labayle, tout en admettant avoir dans un premier temps hésité avant de les éditer.
« J’ai d’abord eu peur. Des travaux de cette nature, j’en ai lu des dizaines. Ils sont généralement sans intérêt. Je n’étais pas chaud, mais j’ai vite compris que l’on était sur quelque chose de différent. Les habitants vont découvrir des personnalités, des destins complètement étonnants. »
L’idée d’effectuer ce travail sans précédent a germé dans la tête des membres d’Historiens en Bouchardais début 2015, au sortir d’une première exposition d’affiches de la Première Guerre mondiale. Certains ont alors exprimé le souhait de savoir qui était, au-delà des noms, les personnes dont le patronyme figure sur les monuments aux morts du Bouchardais.
« J’étais le seul à me rendre compte de l’ampleur du travail que cela allait impliquer », sourit Yves Denis, agrégé d’Histoire et ancien professeur en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Descartes, à Tours. L’intéressé a donc dû coacher ceux qui se lançaient dans des recherches la fleur au fusil. « Ce n’est pas un travail d’amateurs. Pourtant, aucun d’eux n’est historien. J’étais le seul. Je leur ai expliqué comment entamer des recherches historiques, je les ai lancés sur des bonnes pistes, raconte-t-il. Parfois, on se pose des questions, on trouve des renseignements erronés. On a, par moments, eu un mal fou à trouver ce que nous voulions. »
Mais cela en valait vraisemblablement la peine. En effet, l’association a une nouvelle fois obtenu le label de la Mission du centenaire de la Guerre 1914-1918 (1)). Une distinction qui « montre que le travail a été bien fait ».
(1) Elle l’avait déjà obtenu en 2014 pour son exposition « 60 affiches pour la Grande Guerre ». Collection de livres éditée par édition Arroka. Tarifs : entre 8 € et 15 €. Points de vente : Super U de L’Ile-Bouchard, mairies du Bouchardais et au siège de l’association, à la mairie de Trogues.
L’idée d’effectuer ce travail sans précédent a germé dans la tête des membres d’Historiens en Bouchardais début 2015, au sortir d’une première exposition d’affiches de la Première Guerre mondiale. Certains ont alors exprimé le souhait de savoir qui était, au-delà des noms, les personnes dont le patronyme figure sur les monuments aux morts du Bouchardais.
« J’étais le seul à me rendre compte de l’ampleur du travail que cela allait impliquer », sourit Yves Denis, agrégé d’Histoire et ancien professeur en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Descartes, à Tours. L’intéressé a donc dû coacher ceux qui se lançaient dans des recherches la fleur au fusil. « Ce n’est pas un travail d’amateurs. Pourtant, aucun d’eux n’est historien. J’étais le seul. Je leur ai expliqué comment entamer des recherches historiques, je les ai lancés sur des bonnes pistes, raconte-t-il. Parfois, on se pose des questions, on trouve des renseignements erronés. On a, par moments, eu un mal fou à trouver ce que nous voulions. »
Mais cela en valait vraisemblablement la peine. En effet, l’association a une nouvelle fois obtenu le label de la Mission du centenaire de la Guerre 1914-1918 (1)). Une distinction qui « montre que le travail a été bien fait ».
(1) Elle l’avait déjà obtenu en 2014 pour son exposition « 60 affiches pour la Grande Guerre ». Collection de livres éditée par édition Arroka. Tarifs : entre 8 € et 15 €. Points de vente : Super U de L’Ile-Bouchard, mairies du Bouchardais et au siège de l’association, à la mairie de Trogues.
P.S. : Vous pouvez également vous procurer l'édition concernant Avon les Roches, auprès de M. Jean-Louis RABUSSEAU.
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Le soldat de Saint-Exupéry, un parmi 360
Parmi les 360 noms gravés dans le marbre des monumemts aux morts du Bouchardais, celui de Roger de Saint-Exupéry, oncle d’Antoine, célèbre écrivain et aviateur, parle sans doute plus au « grand public ». Mais pour Yves Denis, cet ancien commandant au 65e Régiment d’infanterie né à Florac, en Lozère, et mort à Charleville (Ardennes) un jour de septembre 1914, « n’est qu’un mort pour la France parmi les 360 autres du Bouchardais ». Pour l’anecdote, l’intéressé doit la présence de son patronyme sur le monument aux morts de Cravant-les-Côteaux à la venue de ses parents, Fernand et Alix, au château de Sonnay, chez la sœur de cette dernière, qui en était la châtelaine. « Le cas de Saint-Exupéry est un peu particulier, car il n’est pas représentatif des soldats de la région : non seulement il est originaire de Lozère, mais c’est aussi un officier de métier, alors que 90 % des morts du Bouchardais étaient des hommes de troupe effectuant leur service militaire », ajoute Eric Labayle. Un profil bien différent des nombreux agriculteurs bouchardais morts au front. C’est ce qui fait toute l’authenticité des quinze ouvrages qui leur rendent hommage.
Betty DELAVENNA pour "Les historiens du Bouchardais"
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