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Depuis jeudi et jusqu’à dimanche, des associations d’anciens combattants célèbrent le centenaire du ravivage de la flamme de la Nation. Des jeunes y participent, comme à la stèle des fusillés, au camp du Ruchard.
La flamme de la Nation brille d’un feu sacré. Des bénévoles de la Fédération nationale des combattants volontaires (FNCV) d’Indre-et-Loire sont allés la prélever jeudi 20 avril 2023 à l’Arc de Triomphe à Paris, avec des porte-drapeaux, parmi lesquels des jeunes, comme Océane Pelletier et Noémie Brochard, deux collégiennes, et Nicolas Ribes, étudiant en première année d’anglais à Tours.
Cet événement s’inscrit dans le cadre du centenaire du ravivage de la flamme : le 11 novembre 1923, André Maginot, alors ministre de la Guerre et des Pensions, a allumé pour la première fois la flamme sur la tombe du soldat inconnu. Il reposait depuis 1920 dans cette dernière demeure emblématique des combats de la France.
Quinze communes et 300 km parcourus
« Initialement, nous avions pensé organiser un relais pédestre avec des coureurs mais c’était compliqué et des gens auraient confondu avec les Jeux olympiques. Nous en avons parlé avec plusieurs organisations, puis avons commencé le plus dur, le circuit. Il part de Villeperdue, siège de l’association, puis rejoint quinze communes, soit 300 km pendant ce week-end. Les autres communes peuvent venir avec une lampe-tempête pour préserver la flamme chez elles. »
À Paris, jeudi, Océane et Noémie ont surtout été impressionnées par la remontée des Champs-Élysées, avec l’accompagnement de la police. Même si elle n’a que 14 ans, ce n’était pas une première pour Océane qui avait déjà ravivé la flamme en 2019 et déposé une gerbe.
Pour tous ces jeunes, cet engagement correspond souvent à une histoire familiale. Océane a été sensibilisée par sa grand-mère et Noémie par sa mère, secrétaire dans une section du Loir-et-Cher, à Vendôme. « Être porte-drapeau me permet d’apprendre plein de choses, sur l’armée, sur l’histoire, de rencontrer des gens. Pour moi, la cérémonie parisienne était une première. »
Nicolas Ribes, 18 ans, y allait pour la deuxième fois. « Le cadre, superbe, m’a impressionné. Je sentais le vent un peu froid, voyait mon drapeau se gonfler. L’ambiance m’a paru stricte, même un peu tendue mais c’était très intéressant », raconte ce jeune homme devenu bénévole car son père est ancien combattant. Ce week-end, ils continueront ce marathon mémoriel et patriotique.
Samedi 22 avril : 9 h, Sorigny, monument aux morts ; 10 h 15, Loches, monument aux morts ; 10 h 45, caserne gendarmerie, plaque du souvenir ; 11 h 45, Amboise, monument aux morts ; 14 h 15, Rochecorbon, monument aux morts ; 15 h 30, Château-Renault, monument aux morts ; 17 h 30, Charentilly, monument aux morts. Dimanche 23 avril, à 9 h, à la stèle, entrée de la base aérienne 705, à Tours : 10 h 15, Tours, jardin du souvenir, préfecture ; 11 h 45, Maillé, monument aux morts.
Vous pouvez retrouver, ci-dessous, plusieurs photos prises à l'occasion de cette cérémonie à la Stèle des fusillés du Ruchard à Avon les Roches.
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